Chaque grossesse et chaque naissance est unique et représente une expérience corporelle et psychique inédite. Le bouleversement de cette expérience est à resituer dans l’histoire subjective, familiale, trans et inter-générationnelle, sociale et culturelle. Le devenir mère est une période dite de crise, où l’identité de femme doit s’articuler à celle de mère en devenir. L’accouchement s’inscrit dans cette période singulière et peut être pensé comme une crise dans la crise. L’approche historique, culturelle et sociétale, notamment à travers l’actuel débat sur les violences obstétricales, fait apparaître l’expérience de l’accouchement comme porteuse d’une potentialité désorganisatrice.
En effet, la clinique montre avec force la potentialité traumatique de l’accouchement, même dans un contexte de relative normalité obstétricale. Partir du processus du désir d’enfant et de maternité jusqu’à sa réalisation et explorer le chamboulement somatopsychique propre à l’état de grossesse permettront de saisir les enjeux lorsque des complications obstétricales ou des évènements dramatiques tels que la mort du fœtus ou du bébé viennent s’y greffer.
Animé par Marie Courtaux, psychologue clinicienne. Participation d’intervenants spécialisés.
Marie Courtaux,
psychologue clinicienne ; docteur en psychologie et psychopathologie clinique ; service de pédopsychiatrie, hôpital Necker Enfants-Malades
Céline Ricignuolo,
Psychologue clinicienne, centre hospitalier de Meaux dans le service de réanimation et médecines néonatales, hôpital Necker-Enfants malades, Paris
Sophie Dupont,
Psychologue clinicienne, service de maternité, Hôpital Necker enfants malades.
Christelle Gosme,
Psychologue clinicienne, psychothérapeute, docteur en psychologie, pôle hospitalo universitaire de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent (PHUPEA), hôpital Guillaume Régnier, Rennes