"Une nouvelle technique d'approche du fonctionnement psychique des enfants. Un intéressant support d'entretien." S.R., psychologue, 88.
"L'ESM permet d'accéder en un entretien à un matériel qui, avec l'approche classique que j'utilise par ailleurs, ne serait exprimé qu'après 3 ou 4 mois de thérapie. Il permet d'aller très vite à l'essentiel, de recueillir des contenus étonnants du monde intérieur de l'enfant ou de l'adulte." N.P., psychiatre, 94
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A) Avis et témoignages de cliniciens qui se sont formés à l'ESM Les témoignages ci-dessous sont la retranscription fidèle, intégrale et verbatim, des témoignages et avis des cliniciens (même les éventuelles fautes d'orthographe ont été conservées!)
(1) Dr A., psychiatre: "J’utilise régulièrement l’ESM lors de mes consultations tant avec des enfants qu’avec des adultes, souvent dans des moments d’impasse, quand rien ne se passe et que l’enfant ou l’adulte tourne en rond, sans pouvoir montrer des capacités associatives. Je suis alors toujours étonnée par la richesse du matériel clinique auquel il donne accès comme un appui pour aller explorer leur monde interne. J’ai le sentiment que l’ESM joue un rôle de facilitateur pour donner un accès au moins au préconscient. Après quelques séances ESM, un enfant associe maintenant librement en séance. Certains adultes se montrent rassurés par le déroulé que propose l’ESM, déroulé qui propose un contenant rassurant. Le temps de restitution est important, il permet de proposer des hypothèses et souvent, les commentaires du patient à ce moment là m’ont paru très significatives le plus souvent. Très bon outil pour un échange significatif avec le patient et au service du patient".
(2) Mme B., psychologue: "Je suis psychologue depuis 10 ans et je suis souvent à la recherche de formation pour enrichir mon travail. J'ai trouvé cette formation à l'ESM par hasard, sur un e-mail. J'ai tout de suite été attirée par cette notion de registres à explorer, et d'appui psychanalytique. J'ai regardé la vidéo de S. Stoléru qui m'a beaucoup plu, et je me suis lancée dans cette aventure. Cette technique d'entretien demande beaucoup de rigueur et un lâcher prise également. Ce que j'ai appris d'essentiel avec l'ESM c'est de ne rien induire au patient, de laisser toujours les questions ouvertes. On croit qu'on fait tout ça naturellement, et on se rend vite compte du contraire. J'ai utilisé l'ESM avec des enfants, le plus jeune avait 5 ans. Il y a le temps d'apprentissage pour soi de l'algorithme, sorte de routine temporelle et d'approfondissement de la parole reçue. Lorsque cela est bien intégré, le temps est venu d'écouter ce que ces enfants ont à dire d'eux. Avec cette technique, ils ne parlent que d'eux et de ce qui les préoccupent à l'instant présent. Certains ne peuvent pas parler d'eux, au moins au début, il se contente d'un "je ne sais pas" ou "rien". Avec une petite fille que je voyais individuellement depuis quelques semaines, une première rencontre avec l'ESM m'a donné envie de poursuivre cette technique avec elle. Nous nous sommes vus régulièrement depuis le début de la formation et je continue avec elle la thérapie. Le contenu de ces entretiens répétés, a fait apparaitre un matériel très riche dès les premiers entretiens, repris pendant la formation. L'ESM pour moi, c'est comme ouvrir des poupées russes, Je me rappelle ce garçon de 8 ans que j'avais en thérapie et dont je trouvais le développement plutôt lent. Avec l'ESM, il a retrouvé un souvenir effrayant vécu lorsqu'il avait 4 ans. Cela a été un tournant pour son travail et cette réminiscence m'a fait comprendre également le vécu de cet enfant. Pour synthétiser l'ESM, je dirais que du point de vue du patient, il est un peu seul avec lui même et apprend à avoir le droit de penser, de dire sans attente de l'adulte. Pour le thérapeute, c'est ne rien attendre, ni anticiper, écouter, vraiment. Merci à Serge Stoléru pour sa patience, son écoute et surtout sa bienveillance."
(3) Mme C, psychologue: "Pour l'ESM je trouve que c'est un outil très intéressant. Je le pratique peu car je travaille essentiellement avec de très jeunes enfants mais je l'utilise dès que je le peux. Il apporte toujours des éléments nouveaux ou auxquels on ne pensait pas et permet de réorienter la réflexion, de l'élargir. J'en ai souvent parlé autour de moi car il est bien reçu par les patients à qui on le propose. Je regrette simplement de ne pas pouvoir l'utiliser davantage. Voilà ce que je peux vous dire. Bonne journée, cordialement, [suit le prénom de la psychologue]"
(4) Mr. D, psychologue: "J'utilise régulièrement l'ESM dans ma clinique avec les enfants et préadolesents au CMP: - l'intérêt clinique et pratique (l'établissement de l'alliance thérapeutique) de l'ESM transparaît dès la consigne du dessin, "(...)Essaye, s'il-te-plait, de te dessiner toi-même." - la manière de procéder du jeune patient toujours spontannée et "naturelle": d'aucuns se mettent tout de suite au dessin en silence ou en énonçant au fur et à mésure ce qu'ils font, alors que d'autres vont exprimer une demande d'étayage ("je ne sais pas dessiner") ou de réassurance ("est-ce que je peux dessiner aussi ma casquette?"), etc. -le moment de l'éxécution est aussi quelquefois celui de la "confidence" de l'établissement de l'alliance thérapeutique pour le jeune patient qui jusque-là n'adherrait pas à la prise en charge demandée par l'école via les parents. - l'exploration des différents registres successifs amène toujours un matériel clinique inédit sur la problématique du jeune patient et sa structuration psychique.
J'utilise également l'ESM, de façon "réduite" (sans l'utilisation de l'algorithme) dans tous mes entretiens cliniques tant en CMP qu'en consultations transculturelles, en n'utilisant que les registres (des affects, des appréhensions, des désirs, des souvenirs et des associations d'idées) et les demandes d'explicitation et les relances. Cela a rendu la conduite de mes entretiens cliniques plus sereine.
Très cordialement, [suit le prénom du psychologue]".
B) Témoignages de parents d'enfants suivis en psychothérapie sous la forme d'ESM répétés Les témoignages ci-dessous sont la retranscription fidèle, intégrale et verbatim, des témoignages des parents.
(1) Entretien avec les parents et une fillette de 11 ans ; après un an et demi de thérapie hebdomadaire
Date de naissance : août 2005 ; CM1 en 2014-2015 ; début thérapie : janvier 2015
Le père : On était venus parce qu’on pensait qu’elle avait des TOCs, elle était un petit peu maniaque sur des petites choses. L’armoire, il faut la mettre comme ça, la porte à tel endroit, au début on ne comprenait pas et on le faisait, elle allait souvent aux toilettes, elle faisait des cauchemars, elle entendait des voix, deux ou trois fois, elle a entendu « des gens qui discutaient ». La mère : Ça, c’est parti très vite [c'est à dire : le symptôme a disparu très vite], dès le début des séances ; elle avait des rituels, elle ouvrait les placards avant de dormir et comptait jusqu’à 10, elle refermait les placards et comptait jusqu’à 10, elle allait vérifier que toutes les portes soient fermées avant de s’endormir. Le thérapeute : On en est où maintenant ? Le père : Là, ça fait quelques mois qu’il n’y a pas de soucis, quoi ! Elle ne fait pas de cauchemars, elle n’entend plus ses voix, elle est moins stressée. Là, elle n’a plus de TOCs, elle n’a plus envie d’aller aux toilettes toutes les cinq minutes. Pour moi, c’est que du positif. La mère : Il y a un gros mieux, mais il y a des petites choses qui restent, à chaque fois je me dis « je vais les noter », mais je ne note pas, des petits rituels, je ne m’en rappelle pas, je sais qu’occasionnellement ça se produit, mais en tous cas elle arrive à dormir la porte fermée, les placards ouverts, elle ne fait plus son rituel, elle ne compte plus, on va dire que ça va. Le thérapeute : Et toi, [prénom de l’enfant], qu’est-ce que tu en dis ? L’enfant : Je pense que je suis guérie. La mère : Est-ce qu’il y a des habitudes qui sont différentes des nôtres qui te restent ? L’enfant : Non. La mère : Tu peux dormir toute seule le soir, t’as pas peur, tu ne comptes pas ? L’enfant : Non, j’ai pas peur des voleurs. La mère : Ah ! déjà elle n’a plus peur des voleurs, ça c’est une peur qui a duré très très longtemps. (2) Entretien avec la mère et un garçon de 10 ans après 10 mois de thérapie hebdomadaire
Né en avril 2004 ; CM1 en 2014-15 ; début thérapie : juin 2015
Le thérapeute : Comment vous trouvez que va votre fils, quelle est l’évolution que vous avez constatée ? L’évolution de mon fils ? Déjà, ça commence par les professeurs de C. [prénom de l’enfant] qui me disent du bien de lui, qu’il y a un changement énorme en 6 mois, en peu de temps, en six mois, C. a fait un très bon travail, avec vous également , hein ; à la maison, j’avais pas trop de problèmes avec C., mais c’est vrai que c’est un autre enfant, il s’ouvre un peu plus ; le bienfait pour C., c’est que C. à l’école était un peu violent, et à l’heure d’aujourd’hui il n’y a plus cette violence à l’école, les professeurs sont ravis, à chaque fois qu’ils sortent, ils me disent « Vraiment, la psychothérapie, il y a eu un bien fou pour C., il arrive à se canaliser, il arrive à faire un travail sur lui quand ça ne va pas, il n’y a plus cette violence qu’il avait au début, en peu de temps » Le thérapeute : quand vous dites « ils disent qu’il arrive à faire un travail sur lui », qu’est-ce qu’ils veulent dire exactement ? La mère : ils disent qu’il arrive à se canaliser, il arrive à se contrôler au niveau de la méchanceté des autres enfants ; quand il y a une parole qui est un peu plus haute, avant, C. il bondissait, il tapait l’autre enfant, il n’y avait pas de … il n’y avait plus cette limite, il n’arrivait pas à se contrôler et là, maintenant, quand il y va, il va demander à son professeur de prendre un temps, de sortir quand on s’est moqué de lui ou autre ; il sort et il arrive à re-rentrer dans la classe en étant moins énervé ; vraiment, c’est un bon travail ; et réellement à l’école, là où moi j’avais peur d’aller chercher C. à l’école, pour entendre « C., il a violenté, C. ceci, C. cela », maintenant j’y vais avec le sourire, j’y vais vraiment avec ce soulagement, en me disant « je vais y aller, en me disant justement qu’on me rapporte que C., c’est beaucoup mieux, C. fait beaucoup d’efforts, C. travaille mieux, C. se concentre plus », donc c’est appréciable pour une maman, ça fait depuis le CP, depuis le CP on attend ce soutien; depuis qu’il est suivi par vous, réellement, Docteur, c’est un autre C. à l’école. Moi, je ressens cette aide, je le vois et je sens que mon fils, il est mieux surtout. Quelques semaines plus tard, au cours d’une séance, C. me dira : « Sans ces entretiens, je serais dans le pétrin ».
(3) Entretien avec les parents et une fillette de 9 ans après 8 mois de thérapie hebdomadaire
Née en juin 06 ; CE2 en 2014-15 ; CM1 en 2015-16 ; début de la thérapie en janvier 2016
Entretien avec le père et l’enfant
Le thérapeute : au début, votre femme m’a dit que M. était agitée, qu’elle bougeait beaucoup … / [l’enfant, M., interrompt :] ça a changé Le thérapeute : … / qu’elle ne s’était pas encore mise dans le travail scolaire ; votre femme était un peu inquiète pour le travail de M. Le père : ces derniers temps, elle a fait beaucoup d’efforts en fait, c’est pas mal, les résultats tout ça, elle a amélioré [le père ne parle pas parfaitement Français] ; Le thérapeute : elle s’est améliorée sur quels plans ? Le père : l’agitation, tout ça, ça va ; à table elle est un peu moins [agitée] ; au niveau de l’école aussi, elle s’améliore M. : j’ai eu 20 sur 20 Le père : 16 sur 20, 15 sur 20 M. : une fois, en géographie, j’ai eu 19 sur 20 Le thérapeute : alors, dis-moi, toi, comment tu trouves que tu évolues depuis que tu viens ici M.: ben ça va mieux à l’école, j’ai eu des bonnes notes … Quelques semaines plus tard …
Entretien avec la mère et l’enfant
La mère : j’ai constaté des grandes évolutions, elle a bien évolué en fait, surtout ses résultats scolaires, c’est une nette amélioration quand même, c’est très bien Le thérapeute : vous pouvez peut-être préciser, comment c’était avant et comment c’est maintenant ? La mère : c’était inquiétant quand même avant ! franchement, c’était inquiétant, je pense que vous l’avez constaté par rapport à mon inquiétude, donc, là, je me rends compte qu’il y a une différence, on voit réellement la différence entre le débutde l’année et maintenant Le thérapeute, s’adressant à l’enfant : tu m’as dit tes notes L’enfant : 20 sur 20 ! La mère : ouais, ouais ; là franchement les résultats, c’est … faut qu’elle continue, surtout ! qu’elle ait confiance en elle, surtout, je pense ; je pense que c’est ça, qu’elle se dise que je suis capable, que je peux. Par moments, elle se sent capable, elle y va, je pense que, derrière, il y a un résultat positif ; et, par moments, je sais que pour certaines matières, certaines évaluations, où elle ne se sent pas prête, où elle n’est pas positive, donc forcément le résultat il va être moins positif. Donc, je me dis « il faut qu’elle ait confiance », c’est super important. Parce que moi-même, j’ai pas trop confiance en moi ; donc je me dis « j’ai un manque de confiance en moi, il ne faudrait pas que, elle aussi, elle ait ça en fait ! » J’aimerais pas qu’elle manque de confiance et après ça peut [rejaillir] sur sa personnalité, pour plus tard, quoi ! ça commence maintenant. Le thérapeute : ça c’est la question des résultats scolaires. Vous m’aviez aussi beaucoup dit que M. était très agitée ; c’en est où, ça ? Ça va mieux, oui, ça va mieux, elle se pose un peu plus, elle est plus posée maintenant, ça n’empêche pas qu’elle est toujours de temps en temps, surtout à table, mais ça va beaucoup mieux, vraiment ça va beaucoup beaucoup mieux ; mais bon, là en ce moment c’est la danse, elle est dans l’étape de la danse [la mère éclate de rire], à tous les coups elle est en train de danser, parce que elle apprend une chorégraphie à l’école, donc à tous moments elle est en train de danser, elle va manger elle va danser, elle va s’habiller elle va danser.